vendredi 10 octobre 2014

Il n'y a que maille qui m'aille (petite chronique)

Tricoter pour les mères de famille des années 50, c’était une activité très importante. Elles habillaient toute la famille : le mari, les enfants et elles-mêmes. On détricotait même les pulls devenus trop petits et on retricotait  en mélangeant deux couleurs. On faisait des écheveaux pour la laine détricotée et les enfants étaient mis à contribution : ils écartaient leurs deux bras et la mère de famille enroulait la laine autour. Je n’aimais pas cela car il fallait rester longtemps immobiles au lieu d’aller jouer…
Je n'ai pas échappé à la robe en laine lorsque j'étais bébé et jusqu’à mes seize ans j’ai porté des pulls en jacquard ou à torsades faits maison…
Quand je vois l'habillement des petites filles actuelles au même âge (2 ans et demi), je constate un abîme...

J'ai toujours vu ma mère ou mes tantes tricoter. Je me souviens de l'arrivée des catalogues de Bergère de France, Phildar ou de la laine du Pinguoin, fin août notamment pour la collection automne-hiver, juste avant la reprise de l'école. A chaque page, des modèles de tricot et sur la droite des échantillons de laine, promesses de beaux et chauds pull-overs pour l'hiver. 


On hésitait, on réfléchissait sur le modèle à faire, le choix de la couleur. Je revois encore maman soupesant les brins de laine ou les faisant rouler entre ses doigts pour en tester la solidité, la rondeur, la souplesse et la douceur. Nous les enfants nous donnions notre avis sur la couleur. Et puis maman prenait les mesures pour évaluer le nombre de pelotes de laine qu'il faudrait commander : la longueur des bras (pliés bien sûr), la longueur du dos, la carrure. Il y avait aussi les explications du modèle choisi, avec le type de mailles à exécuter (pour moi c'était du chinois). L'achat se faisait la plupart du temps par correspondance. On remplissait le bon de commande, on le postait avec tout le sérieux qu'imposait cet achat et l'on attendait la livraison par la poste.


On trouvait également des idées de tricot dans les revues comme Modes & Travaux avec tous les détails concernant l'exécution, le choix de la laine, des aiguilles, et le nombre de pelotes nécessaires

Bien entendu les célèbres poupée et poupon Michel et Françoise (ou Marie-Françoise) portaient aussi des modèles en tricot et les mamans pouvaient ainsi confectionner, souvent avec des restes de laine, des robes ou des pulls pour les poupées des fillettes. 


1 commentaire:

  1. Bonjour,
    voilà une ville qui n'a pas froid l'hiver.
    En plus ceux sont des œuvres d'art, du Streets-art.
    Des gens doivent les décrocher et les emmener chez eux ?
    emmener chez eux
    Gardez-vous les bandes de laine, ou les rendez vous pour collection ?
    Je collectionne les laines de Bécassine et j'ai votre buvard qui existe en deux séries et plusieurs couleurs.
    En espérant de vos nouvelles, bien à vous
    jean-marie.manouvrier@club-internet.fr

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